Présenté en 1785, Le Serment des Horaces incarne la rigueur morale et formelle du néoclassicisme. David y met en scène le courage civique et la primauté du devoir sur les émotions. Par la clarté de la lumière, la géométrie des formes et l’austérité du geste, il transforme une histoire antique en idéal pictural et politique.
Les valeurs s’organisent entre la clarté éclatante des bras levés et des visages des trois frères et les zones plus sombres de l’arrière-plan voûté. Ce contraste renforce le point focal sur le geste du serment, illuminé comme un symbole de résolution. Les masses claires et sombres alternent avec une précision architecturale, conférant à la scène un équilibre visuel et moral.
La composition repose sur de grandes masses rectilignes : les colonnes, les arcs, les poses rigides des frères. Ces formes stables contrastent avec les silhouettes plus souples et affaissées des femmes à droite. Le point focal est renforcé par la convergence des bras, par les lignes horizontales et verticales, créant une organisation claire et rationnelle.
La combinaison des valeurs contrastées, du point focal central et de la rigueur géométrique des formes transmet une impression de solennité et de grandeur morale. David transforme un épisode antique en manifeste politique et artistique, où la peinture devient vecteur d’exemplarité civique.
Copier Le Serment des Horaces, c’est chercher la fermeté sans raideur. Les contours doivent rester nets, les transitions de valeurs mesurées. Chaque plan compte, chaque ombre soutient l’idée. L’essentiel n’est pas la beauté des chairs, mais la clarté du dessin : peindre ici, c’est peindre la conviction même.
ARTISTE DE PARIS
Christian Denéchaud, artiste peintre
6 rue du Vermois
78310 MAUREPAS
SIRET 45224846100033
FR90452248461
© Artiste de Paris . fr 2025