Réalisée en 1899, Deux femmes tahitiennes appartient à la maturité de Gauguin durant son séjour en Polynésie. L’artiste y célèbre la beauté calme et l’équilibre des formes, mêlant sensualité, symbolisme et recherche d’un art primitif idéalisé. La toile témoigne de son désir de retrouver, à travers la couleur, une vérité plus intérieure que descriptive.
Les valeurs opposent la clarté des carnations au vert profond de la végétation. Cette hiérarchie lumineuse fait émerger les deux figures, traitées avec une économie de moyens. Les lignes souples des bras et des drapés instaurent une continuité entre corps et nature. L’équilibre du groupe repose sur la géométrie triangulaire et la cohérence des tons chauds, qui unifient la scène.
Le point focal se situe sur la figure de gauche, légèrement plus éclairée et portant un fruit rouge, détail qui attire l’œil. Les lignes des corps et la disposition triangulaire des éléments guident le regard d’une femme à l’autre. Le traitement simplifié des contours renforce la lisibilité et la force visuelle du sujet.
En conjuguant valeurs contrastées, focalisation subtile et formes épurées, Gauguin exprime à la fois une sensualité tranquille et une dimension symbolique. La scène dépasse le simple exotisme : elle traduit son idéal d’une vie plus authentique, où l’harmonie entre l’homme et la nature s’exprime par la force des couleurs et la simplicité des lignes.
Copier ce Gauguin, c’est chercher la justesse du contraste sans perdre la douceur des transitions. Les aplats doivent rester francs, les contours nets mais respirants. Le geste suit la courbe du dessin plus que la texture de la matière. Chaque couleur possède sa valeur propre : le rouge du fruit, le vert du fond, la peau dorée se répondent comme accords d’une même phrase. En peignant, on découvre une lumière qui ne décrit pas — elle apaise.
ARTISTE DE PARIS
Christian Denéchaud, artiste peintre
6 rue du Vermois
78310 MAUREPAS
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