Peinte vers 1489–1490, La Dame à l’hermine représente Cecilia Gallerani, favorite du duc de Milan Ludovic le More. Léonard y déploie toute la finesse de son art du portrait : équilibre des valeurs, douceur du modelé et tension contenue du geste. L’œuvre conjugue élégance, retenue et intensité psychologique dans une unité lumineuse.
Les valeurs s’organisent entre la clarté du visage et des mains et les zones plus sombres du vêtement et du fond. Ce contraste dirige le regard vers la figure de Cecilia, dont le visage, modelé par de fines transitions, devient le centre lumineux du tableau. Le dialogue entre la ligne du regard et la courbe de l’hermine équilibre la composition. Les masses simples et les détails précis s’unissent dans une harmonie calme et mesurée.
Le raffinement du portrait repose sur l’équilibre des formes : l’ovale du visage et la courbe de l’hermine dialoguent harmonieusement. Le point focal est renforcé par la direction du regard et par le geste des mains, qui guident subtilement l’œil du spectateur. La composition varie entre grandes masses stables et détails minutieux, créant un rythme fluide et élégant.
La combinaison des valeurs contrastées, du point focal limpide et de la variété des formes confère au portrait une impression de noblesse et de vie intérieure. Léonard dépasse la simple ressemblance pour capter la grâce et la subtilité psychologique de son modèle, donnant à l’œuvre une aura intemporelle.
Copier La Dame à l’hermine, c’est chercher l’équilibre entre précision et souffle. Le modelé du visage doit naître de fondus imperceptibles, la lumière glissant sans rupture. Les tons chair exigent transparence et discipline du geste. L’hermine, d’un blanc doux, ne doit pas concurrencer la figure : elle en prolonge la grâce. En peignant, on comprend que Léonard ne montre pas une femme — il révèle une présence pensante.
ARTISTE DE PARIS
Christian Denéchaud, artiste peintre
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